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Douceur de vivre
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17 avril 2011

Leçon de vie...

Je sais,  j'avais écrit un premier post...

Puis, je l'ai remanié, je l'ai adouci...

Puis, je l'ai racourci...

Et enfin, je l'ai effacé...

Mais pourquoi me direz-vous ? pourquoi? une girouette?

Non, même pas... Une envie, un besoin de vous parler, de vider ce qui me fait mal ce soir... une petite chose sans importance, alors malgré tout, je vais pour certaines me répéter, pour d'autres essayer de faire bref...

Perdue, le coeur au bord des lèvres, la gorge nouée... Pour certains, une bêtise, pour d'autres, elles me comprendront. Un petit sous-marin, que je remercie, m'a redonné la force de réécrire ce message.

Je suis là, devant mon ordinateur, mes yeux débordent bêtement, ma petite Blanchette, une chatte toute douce... Aujourd'hui, je pleure de la voir tourner en rond, sentir, chercher partout un de ses chatons...

Ce chaton est mort aujourd'hui, écrasé sous nos pieds lourds, mon "petit" frère si grand et pompier, moi si "grande" et infirmière, des métiers dédiés à sauver, et bien nous sommes restés là, toux deux, à pleurer, cacher au mieux aux yeux des enfants cette petite boule de poils...

Mon premier est monté se terrer dans sa chambre, ses ressentis de l'enfance remontant de son subconscient, pâle et malade...

Mon troisième  enfermé dans les toilettes, sanglotant et se sentant coupable d'avoir posé le chaton par terre, rempli de douleur, de colère...

Mon quatrième, me suppliant des yeux de lui affirmer qu'il n'avait pas souffert, qu'il n'avait rien senti... j'ai menti... pour le protéger... j'ai refusé qu'il voit son petit corps....

Ma cinquième, 8 ans, si jeune, pleurant, et si lucide pour son jeune âge...

Et moi, pleurant, pleurant, fermant la bouche sur les mots qui ont failli sortir sur l'instant... "nooooooooon, pas mon bébé...."...

Ce n'était qu'un chaton, mais tout est ressorti...à nouveau, de nouveau... il parait qu'il faut se tourner vers l'avenir, qu'il faut faire confiance dans la vie, que la psy ne résoud pas tout, que la vie nous réserve des petits moments de bonheur...

Expliquer aux enfants que la mort fait partie de la vie... que là, ils viennent de faire leur première expérience pour certains...que l'on ne peut les protéger de tout...

Il faudrait que j'arrête d'écrire sur mon blog, mais je n'y arrive pas...

Il faudrait que j'avance, que je trouve la paix... mais quand la vie vous a bousculée trop souvent, trouver des petits moments de bonheur n'est pas si facile...chaque douleur est différente, mais certaines sont particulièrement difficiles à surmonter, et les cicatrices restent là à vie, toujours douloureuses, quoi que l'on fasse... et personne, personne ne peut comprendre tant qu'il n'est pas passé par là... lorsque je vois mon chat miauler et chercher son petit, mes souvenirs remontent...

Mon coeur et mon âme sont douloureux... ce post là, je le laisse...

Je suis désolée pour celles qui sont venues déjà ce soir, pardonnez moi pour ce deuxième post... je ne vous embêterai pas plus...

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Commentaires
C
Les douleurs qu'on porte dans notre coeur n'ont pas besoin de justification, chacun les exorcise à sa manière.<br /> Je suis particulièrement touchée par ce que tu écris, sans doute parce que moi-aussi (mais comme tant d'autres) j'ai passé dernièrement des moments très difficiles ayant perdu mes deux parents en l'espace d'un an.<br /> C'est la vie!<br /> A propos, je voulais te dire que t'aurais du faire écrivaine mais bon, infirmière c'est super aussi!
L
De tout coeur avec vous tous.<br /> Ton blog est un monde qui est d'abord le tien, alors libre à toi d'y écrire ce que tu veux, libre à nous de te "rendre visite" ou pas.<br /> Surtout si cela t'aide et bien continue de laisser ta peine, tes larmes nouvelles ou anciennes sur ton blog.<br /> Tant de pensées <br /> Tant de réconfort pour vous tous<br /> Leen
A
quand on est enfant, on a un carnet secret avec une petite clé et même si l'on égare cette clé, il est très facile de l'ouvrir. Quand on est adulte, on a un blog et on a la chance de pouvoir dire et d'écrire ce que l'on veut. Un peu comme le journal intime, on peut le refermer mais surtout on sait qu'à n'importe qu'elle moment, quelqu'un peut l'ouvrir et s'emparer de nos mots. Si les tiens te soulagent, continue.
R
Pourquoi voudrais-tu arrêter d'écrire sur ce blog??? tu nous offres de merveilleuses lectures, tu partages avec nous ta vie, les hauts, les bas. Les moments de joies, les moments de peine, les moments de chagrin... il faut faire confiance en l'avenir, on l'entend bien souvent ce refrain. mais des fois, on a envie de ne regarder que sa petite personne, on a envie de ne regarder que nos moments difficiles et non ceux du voisin qui seraient pires. <br /> Le vide est présent, le vide sera là demain... Il n'y a rien pour le combler, il faut apprendre à vivre avec, il faut l'apprivoiser...<br /> Ma chère Claire, n'hésites pas à te confier...
E
je crois aussi qu'il faut continuer d'écrire, tu dois savoir combien c'est un bon exutoire, et surtout te dire que nous sommes là et que tu ne nous ennuies pas, si nous pouvons un tant soit peu t'aider
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